Dakar 2012 - Départ le 1er janvier 2012 de Mar del Plata

Olà Bem vindo Amigo

Le Bilan du Dakar 2012 de Yannick le 112

Je reprend le clavier pour vous donner quelques nouvelles et tirer un premier bilan de ce Dakar.

Tout d´abord, rassurez-vous: je vais bien! Que ce soit physiquement (rien de bien méchant en dehors des habituelles tendinites et pertes de sensations nerveuses) ou moralement.

Bien entendu lorsque je prends le départ du Dakar, c'est pour le finir...mais le sport mécanique a ses aléas qui contrarient parfois les objectifs initiaux...

Ma déception reste mesurée tout d'abord parce que j'ai vécu pleinement ce Dakar et comme je l'expliquai dimanche soir à des journalistes, je préfère échouer dans l'avant dernière "véritable" étape que le premier ou second jour de course...la pilule passe mieux! Mais si ma déception reste mesurée c'est aussi parce que j'ai l impression d avoir vécu un "vrai" Dakar ou il m'a fallu presque chaque jour mener un combat en raison de divers problèmes. J'ai plusieurs fois indique lors de discussions que j'étais presque reste sur ma faim l'an dernier avec une course un peu trop lisse malgré une édition considérée comme difficile.

C'est vrai que cette année j'ai été servi en ce qui concerne les problèmes dont le principal qui m'a énormément perturbe a été la déshydratation. Dès les premiers jours j'ai eu un problème avec les liquides: impossible de garder l'eau et autres boissons sucrées habituellement très appréciées. Cela a donc été complique a gérer avec des journées meilleures que d'autres en fonction de solutions ponctuelles. Ce n'est finalement que la veille de mon abandon que cela a vraiment été mieux: à mon arrive au bivouac marathon, Sophie (ex médecin BSPP) m'a perfuse. Le lendemain matin: "alors tu as été aux toilettes cette nuit?" - "Ben non..." - "Tu devais vraiment être sec alors".

Malheureusement c'est quand l'homme a été mieux que l'état de la machine a empire.

En effet après avoir roulé une partie de nuit dans la spéciale qui menait a Arica (en raison d'une allure volontairement lente pour préserver le circuit électrique consécutivement à la casse du support du matériel de navigation) et mon arrivée tardive, j'ai choisi de sacrifier les 2/3 heures de sommeil que j'aurai pu avoir afin de remettre totalement en état le machine avant l'étape marathon.

J'ai donc notamment pris le soin de faire la vidange complète et d'examiner le filtre à huile avec le mécanicien de David Casteu: une évidence, il n'y avait aucun morceau de limaille couleur métal (signe d'usure du haut moteur) ou bronze (signe d'usure et casse imminente du bas moteur).

C'est donc confiant quand à l'état de la moto mais c'est vrai, fatigue que je me lance dans l'étape.

Au soir de celle-ci, je savais que mon moteur était en sursis: ralenti instable, démarrage compliqué... certainement en raison de la quantité de fesh fesh rencontré dans la journée et surtout après le passage de nombreux véhicules (auto, moto, camion) a cause de ma progression lente (je me suis arrête a plusieurs reprises pour dormir). Le fesh fesh était particulièrement fin lors de cette étape et j'ai appris par la suite que plusieurs vehicules avaient casse leur moteur lors de cette journée. C'est donc probablement au cours de cette étape que mon moteur a "avale" du sable qui a ensuite commencé son travail destructeur.

Il m'aurait fallu changer le moteur mais nous étions au soir de la seule étape marathon de ce Dakar et je n'avais donc pas accès à la malle dans laquelle se trouvait mon second moteur!

J'ai donc pris le départ de la journée suivante avec pour objectif principal d'économiser le moteur pour mener la moto au terme de l'étape et le changer . 15 km après le départ la machine s'arrêtait déjà en raison de problèmes électriques...c'est donc en "sauts de puce" au grès des réparations menées que j'ai progressé pour arriver dans le dernier secteur de dunes 1h avant la nuit.

Malheureusement ma progression s'est définitivement arrêté une trentaine de km avant la fin de la spéciale...le moteur refusant de démarrer malgré mes efforts! la solution habituelle dans ce genre de situation est de se faire tracter par un autre concurrent en course (ce qui est autorise par le règlement) mais c'est quelque chose d'infaisable dans les dunes, à plus forte raison de nuit et il était pour moi hors de question de charger la moto dans un camion comme me l'a propose un concurrent auto qui attendait son camion d'assistance rapide pour bénéficier de son éclairage dans les dunes.

Mon Dakar c'est donc arrêté comme en 2010 très près du but.

La suite de mon rallye fut celle classique des abandons: rapatriement sur le bivouac pour trouver ensuite une place afin d'être transporte jusqu'a la fin du rallye.

Ensuite podium pour féliciter les copains et notamment ceux des "malles motos" qui n'étaient que 4 a l'arrivée: félicitations à eux!

J'ai entre temps servi de guide pour Anna Paulina, la "marraine" d´Hugo qui a fait un sacré buzz au Pérou...

Les festivités ne ce sont terminées que hier avec la réception donnée par l'ambassadeur à la résidence de France. Curieux tout de même l'absence des deux vainqueur français... heureusement d'ailleurs que nous étions quelques pilotes moto présents car aucun concurrent auto / camion ne s'étaient déplaces.

Il me reste un dernière chose à faire a la demande de Monsieur l'ambassadeur : rendre visite a la "Bomba Franca" qui est une caserne de pompiers très attaches à la France et dont leur emblème reprend notre drapeau.

Puis direction l'aéroport pour le vol qui me fera arriver mercredi soir en France et retrouver les miens.

L'avenir? je réfléchis la proposition de mon épouse de remplacer le Dakar par le Ping Pong...j'ai réfléchi: c'est non! désolé chéri mais comme je l'expliquai au chauffeur de taxi qui me proposai de la Marijuana en me conduisant à l'ambassade, je n'ai qu'une seule drogue: Le Dakar!!! Je sais qu'il est difficile de comprendre ce que nous vivons tout au long de ce rallye. J'ai essaye de vous le faire vivre grâce notamment au système phone2blog (merci Laurent pour ta souplesse!) mais aussi les news écrites par Fred qui a fait un travail énorme avec le peu d'information que je lui ai transmis (mon téléphone ayant tenté d'apprendre à nager lors d'un passage de gue) bien relaye par Brahim pour l'animation du site. Une spéciale dédicace pour Jacques qui a mis sa touche personnelle pour les casques d'argent.

Enfin un grand merci a vous qui m'avez soutenu à travers vos messages et bien entendu à ceux qui m'ont permis de vivre encore une fois une belle aventure: partenaires, amis et mon "team" familial.

Comment cela... je n'aurai pas vraiment répondu quand à l'avenir?! je l'ai souvent dis: j'arrêterai surement le Dakar lorsqu'il n y aura plus de "malles motos" entendez par là les concurrents sans assistance... et malgré le lobbying que nous avons effectué (avec une sérieuse aide des journalistes) il est fort probable que l'organisation mette fin aux "malles" des l'an prochain après avoir considérablement réduit la voilure cette année!

Cependant quelque chose me dit que d'une façon ou d'une autre, il y aura bien des malles motos au départ l'an prochain...on en reparle?

En attendant je vous annoncerai la soirée de retour qui aura lieu une fois la moto revenu (probablement fin février / début mars) afin de revivre ensemble et en image ce Dakar 2012.

Encore merci de m'avoir suivi

Yannick #112

et sur celle ci chercher l intrus

ya un nez

Une moustache bronzée

Sinon avec Bethys

Sur la première photo, on le sent fier le Miguel, près de son drapeau national; enfin l'autre...

Par contre sur celle de Béthys, il fait de l'effet à sa voisine.

Parce que ça peut pas être le froid

P'tain , il a l'oeil le steph !

C'est pour cela que c'est un bon ouvreur; il observe